Archive for the ‘Uncategorized’ Category

Armand vit depuis 4 ans en Australie et vient d’obtenir sa double nationalité.

dimanche, novembre 20th, 2011

À Cairns où il doit se rendre pour des raisons administratives.

La galerie photos : Armand, (cliquer sur l’une d’entre elle pour faire défiler les photos en grand format).

Armand est arrivé il y a 4 ans en Australie, d’abord pour faire un voyage, puis pour parfaire sa formation dans l’hôtelerie. Il est originaire du Beaujolais et a ensuite étudié à Lyon. Il a beaucoup entendu parler de l’Australie à travers des amis qui sont tous rentrés aussi enchantés les uns que les autres et a donc décidé d’aller voir à son tour. Il est arrivé en haut de la côte est australienne à Port Douglas (situé à 40 km au nord de Cairns), ville balnéaire huppée, après avoir vadrouillé depuis le sud de la côte est avec un ami qui, lui, est ensuite retourné en France. Ceci était sa première expérience de vie à l’étranger, qui s’est avérée concluante puisqu’il n’en est pas revenu.

Sur la route entre Port Douglas et Cairns. La première fois qu'il a vu ce paysage il a eu le coup de foudre pour le lieu.

Il a depuis travaillé énormément afin de mettre de l’argent de côté, dans l ‘idée de voyager, notamment en Indes, puis de monter sa propre affaire. Il a travaillé dur en tant que serveur, plongeur, cuisinier, mais ceci lui a permis d’acquérir beaucoup d’expérience et d’obtenir une place de manager. Ce poste lui a été assez rapidement offert dans le chic hôtel-restaurant et bar « Hi Tide » situé à Port Douglas, au bord de la plage.

Depuis Armand n’est rentré que deux fois en France. Il avait pour objectif d’obtenir sa résidence en Australie car c’est un pays qu’il porte maintenant dans son cœur et qui, dit-il, lui apporte une sécurité : il est sûr qu’il pourra toujours trouver un travail et qu’il y fera toujours beau et chaud ! Pour cela il a dû se faire sponsoriser par son patron (afin d’avoir un visa pour travailler – assez cher si pas financé par une compagnie et si supérieur à une durée d’un an-). Au terme de ces 4 années il a dû passer un test (qu’il a trouvé assez simple) sur l’Australie (sa géographie, sa politique etc). Et voilà, il est maintenant franco-australien !

Baignade dans une rivière de la rain forest à Daintree.

Il va maintenant voyager pendant une année puis prévoit de rentrer à Port Douglas, où il considère qu’il peut assez rapidement et facilement économiser. Mais les projets peuvent vite changer… Aussi, c’est là bas qu’il a de nombreux et désormais profonds amis, qui ont fait office de « famille » durant ces années passées. En effet, malgré Skype (qui permet de parler en vidéo conférence par le biais d’internet), il est loin de sa réelle famille. Il a toujours vécu en colocation ce qui lui a permis de rencontrer de nombreuses personnes du monde entier. Il se sent parfaitement intégré, entre autres car les australiens ont l’habitude de ce mélange de nationalités.

Il avoue avoir eu du mal avec l’anglais pendant une assez longue période, et lorsqu’il est fatigué ou se trouve face à un nouvel accent ça n’est pas toujours évident. Mais, il est fier de son « French accent », souvent reconnu comme sexy !

Un moment de lecture au bord du blue hole, un trou d'eau incroyablement bleu dans la Rain forest.

Il lui manque aussi les bons fromages, bons vins et spécialités françaises, ainsi que de rester un long moment à table, puis parler de politique. Mais il a rencontré des amis avec qui ceci est possible et peut trouver de bons produits français lorsqu’il va à Cairns dans des magasins spécialisés dans ce genre d’import (le hic : très cher!). Ceci est compensé avec la qualité de vie qu’il a à Port Douglas : il fait très beau et chaud toute l’année, l’océan est splendide, les gens sont détendus, il est à moins d’une heure en voiture de la fameuse Rainforest à Daintree, au Cap tribulation où il a pu voir des crocodiles et ce drôle d’animal appelé cassowarrie. Il est aussi au bord de Great Barrier, qui est une immense barrière de corail splendide le long de la côte nord est australienne. Il apprécie de plus le fait que le travail ne manque pas alors qu’il entend toujours les français se plaindre du problème du chômage.

Petit déjeuner anglais (œufs, bacon sur des toasts) avec sa meilleurs amie, Rupa, d'origine indienne.

Armand n’oublie pas ses racines française, qu’il aime et revendique, mais aujourd’hui il se considère plus comme une sorte de « citoyen du monde ». Si vous allez un jour à Port Douglas il vous recommande avant tout de vous installer à une terrasse pour boire un café et observer, observer les gens passer, la vie tranquille et joyeuse de cette belle ville. Ensuite, allez faire un tour en bateau pour utiliser masque et tuba (ou de la plongée si vous pouvez) jusqu’à Great Barrier. Essayer de prévoir 2 ou 3 jours à Cap tribulation. Partir en week-end dans la Rainforest vous dépaysera totalement et vous vous sentirez sûrement immergé à 100% dans cette pleine nature sauvage.

Armand sert avec le sourire dans le restaurant « Hi Tide » pour lequel il travail.

Stéphane vit depuis 7 ans dans l’éco village Crystal Water, en Australie

lundi, octobre 17th, 2011

La galerie photos : Stephane, (cliquer sur l’une d’entre elle pour faire défiler les photos en grand format).

Stéphane a 40 ans et vit depuis 8 ans en Australie. Il a d’abord beaucoup vadrouillé, notamment avec une australienne qu’il a rencontré là bas. Ils ont eu deux enfants et même si aujourd’hui ils ne vivent plus ensemble ils continuent de les élever en alternance. Après deux ans d’école à la maison Elijah viens de recommencer l’école (maintenant en grade 3 -CE2-).

Stéphane habite maintenant depuis 7 ans à Crystal Water, entouré de kangourous, de wallabys et d’une végétation incroyable, où il est cantonnier. Cet éco-village (http://crystalwaters.org.au/) situé au sud-est de la région Queensland en Australie (à 26 km de Maleny) a été crée il y a une vingtaine d’années. Il est constitué de 83 lots habitables pour un total d’environ 250 personnes, le village a été désigné selon les principes de la « permaculture ».

La maison de Stéphane, toute sortie d'un conte des frères Grimm !

La permaculture est une science de conception de cultures, de lieux de vie, et de systèmes agricoles humains utilisant des principes d’écologie et le savoir

des sociétés traditionnelles pour reproduire la diversité, la stabilité et la résilience des écosystèmes naturels.

Il maintient donc les chemins, les clôtures et gère les terres communes (600 acres soit 242 hectares). Il collectionne les graines pour semage direct et fait pousser également les arbres pour de la revégetation de sa région au sud est du Queensland.

Comment vis-tu ton émigration ?


Je vis mon émigration très bien, j’ai crée ma vie ici avec mes enfants, mes amis, mon travail.

Wallabys en promenade.

J’aurais fait de même si j’étais resté en France.

Il est très heureux de son intégration probablement favorisée par le milieu alternatif dans lequel il vit, où selon lui ils ont tous de nombreuses idées, points de vue sur leurs mode de vie, sur l’éducation, ou bien encore sur la politique en commun. Aussi, les habitants sont nombreux à venir de l’étranger.

Sa vie aujourd’hui le dirige de plus en plus vers l’éco-agriculture, agriculture naturelle (Masanobu Fukuoka) forêt jardin et l’agriculture communautaire. Il est un des initiateurs du jardin potager communale dans le village et il s’occupe avec 6 autres personnes d’une laiterie communale ou chaque jour de la semaine une personne différente traie les vaches.

Stéphane après un plongeon dans la rivière aide ses voisins qui ont du mal ce jour là a déplacer leurs vache d'un enclos à un autre.

D’où viens-tu ?

Des étoiles?!  Je suis né à Châteaubriant (44), j’ai passe mes 14 premières années en Bretagne, à Rennes, nous avons ensuite

Stéphane fait son potager dans son jardin.

déménagé pour la région parisienne pour plusieurs années et le sud ouest ensuite.
Ma famille maternelle se trouve en Bretagne alors que ma famille paternelle est du sud ouest.

Pourquoi as-tu décidé de partir de France ?
À l’origine je suis parti pour parfaire mon anglais, je voulais travailler ici, mais n’ayant qu’un visa touristique et pas de visa de travail je n’ai pu travailler dans le domaine que j’espérai ( l’hôtellerie de luxe), donc après un peu de tourisme j’ai ramassé des fruits.

As-tu déjà vécu a l’étranger?
Oui j’ai vécu en Angleterre pendant 3 mois pour travailler dans un hôtel, puis j’ai passe 1 mois et demi a Barcelone pendant les jeux olympiques de 92, ceci dit entouré pratiquement que de français.

Stéphane vend ses arbres au marché de Crystal Water les samedis.

Pourquoi l’Australie?
Un ami était passe me voir pendant un week-end en Bretagne, il était avec une Australienne Julia, je venais de quitter mon travail et pensait aller à l’étranger pour parfaire mon anglais, les États-Unis ne m’intéressaient pas et j’étais déjà aller en Angleterre, je pensais donc à l’Écosse ou à l’Irlande. À la fin du week-end Julia m’a donne le numéro de téléphone de ses parents au cas ou je serais intéressé par l’Australie. Ce fut donc l’Australie 3 mois, puis la Nouvelle-Zélande 6 mois, retour en Australie 3 mois. Le jour du départ à l’aéroport quelque chose me disais que je n’avais pas fini mon histoire ici.
De retour en France certaines choses en moi avaient changées, une envie de vivre autrement, une compréhension du mot VIVRE dans un sens plus profond.  À l’époque ceci n’était pas vraiment claire dans mon esprit, je me rappelle me sentir confus et chercher des réponses a mes questions. Après quelques mois chez mes parents je suis parti en Écosse avec le numéro de téléphone d’un ami en poche. La j’ai travaille pendant 2 mois puis suis reparti sur la route toujours principalement en stop (France, Angleterre, Pays de Galles, Écosse, Irlande, Bretagne et Espagne), rencontrant des hommes et femmes d’horizon divers, en suivant les coïncidences les unes après les autres comme les marches d’un escalier.  Je repars en Australie avec un visa touristique de nouveau pour 3 mois, ne pouvant le renouveler je reviens en France, fais le tour de festivals, les vendanges, cueillette de fruits avec un groupe d’amis puis revient en Australie avec trois d’entre eux.

Crystal Water au crépuscule offre toujours des couleurs magiques.

Après deux mois nous prenons des chemins différents. J’ai passé quelques temps dans une communauté aborigène, ces derniers m’ont aidé à obtenir une extension de visa ce qui m’a donc fait rester avec eux un peu plus.

Tout a commencé par un simple numéro de téléphone lors d’une rencontre en France. Il y est donc aller, mais ne pouvant travailler pour cause de visa il continua de voyager pendant plus de 4 ans tout en ramassant des fruits dans les deux cotés de la planète.

C’est lors de sa 3ème visite en Australie qu’il a rencontré Zoe ,la femme avec qui il partage deux enfants.

Que te manque-t-il de France ?

La famille me manque, des amis de longue date avec qui j’ai perdu contact et une certaine partie de la culture française.

Stéphane tri des graines « d'Acacia Macradenia » avec une vielle machine. Il conserve une manière artisanale de travailler ce trésor. Ces graines forment des arbres au fleurs jaunes vives et sont natives d'Australie.

La machine permet d'aider Stéphane a séparer les graines des morceaux de bois ou autres résidus.

Il avoue que certaines « bonnes bouffes » françaises peuvent lui manquer (et oui… Notre fameux fromage!), mais il a trouvé satisfaction et contre-balance avec toutes ses activités, expériences et rencontres faites en Australie.
Je ne vois mes parents que tous les deux ans, et le reste de la famille moins souvent.

Il ne pense pas retourner habiter en France définitivement, il est heureux de sa vie. Mais il aimerait emmener ses 2 enfants pour une période d’environ 6 mois afin de leurs monter ses origines, et de les faire voyager. Il ne retourne pas souvent en France (une fois tous les 4 ans en moyenne) et voit ses parents tous les deux ans, car ils ont fait deux fois le déplacement.

Le fruit est la noix de bunya (bunya nut), en janvier Stéphane grimpera sur les arbres pour en faire tomber les cônes frais. Ce fruit particulier ne pousse que dans cette région du monde. Il a un goût et une texture proche de la châtaigne. Chaque année un festival est organisé pour célébrer son arrivée par les locaux. Cette vielle tradition réunie les habitants des alentours pour une journée de jeux sur les colline autour du lac auxquels Stéphane participe.

Qu’as-tu conservé de ton identité nationale ?
Les plaisirs de la table.

Te sens-tu intégrée par rapport à la langue?
Tout à fait, l’humour et les expressions sont une éternelle découverte.

Combien d’années cela t’a pris pour te sentir vraiment à l’aise ?
Cela ne se compte pas en années mais dépend de l’environnent dans lequel je me trouve, et de l’entourage.

Si un jour vous étiez mener à voyager en Australie il vous recommande, bien sûr, une visite à Crystal Water, notamment le premier samedi du mois alors que les producteurs se réunissent au marché pour vendre leurs légumes bio de saison, du miel produit au village, des gâteaux maison, du pain au levain cuit dans leur propre four a bois, un restaurant aux plats végétariens ou sains, et où Stéphane vends des arbres de la région. Vous passerez aussi un bon moment a écouter le groupe de musique du village (Crystal Limba) qui joue de joyeux morceaux uniquement avec des marimbas (percutions), ainsi que de nombreux artiste locaux.

Vous pouvez contacter Stéphane : plants_seeds@yahoo.com.au

On en parle…

vendredi, septembre 30th, 2011

Le magazine néo-zélandais « North & South » dans son numéro de juin 2011 a consacré deux pages au projet « Insider : Outsider? ».