Rapide histoire de l’émigration des français

« Habitués à envisager la France comme un pays d’immigration, nous sommes mal armés vis-à-vis du phénomène de l’émigration. Les statistiques ne nous renseignent en rien sur cette émigration car elles ignorent, sous l’emprise d’un sens commun, selon lequel les Français ne quittent jamais définitivement leur pays mais s’expatrient. »
(Hervé Le Bras, démographe, mars 2008.)

Les différentes vagues d’émigration

L’émigration française a toujours été faible au regard de celle d’autres pays européens comme l’Italie, la Grande-Bretagne ou l’Allemagne. Les raisons sont liées à la fois à la précocité du déclin démographique de la France, amorcé dès la fin du XVIIIe siècle, et aux migrations de Français vers les nouvelles terres coloniales, qui n’étaient pas comptabilisées en tant qu’émigration. Certains disent aussi que le bien-être de la vie en France explique cette faible mobilité.

Répartition des francais a l'étranger

On compte néanmoins des îlots d’émigration française à diverses périodes :

* le peuplement du Québec au XVIIe siècle ;
* l’émigration française au Mexique (les Barcelonnettes, anciens colporteurs de tissu) à la fin du XIXe siècle ;
* l’émigration basque vers l’Argentine et l’Uruguay ;
* l’émigration bretonne à Terre-Neuve ;
* celle du Maine et de l’Anjou au Canada ;
* les vignerons en Californie ;
* les Alsaciens aux États-Unis ont exporté les savoir-faire français, comme ce fut le cas plus généralement pour la mode, la cuisine, le vin, les boutiques de luxe, etc.

Toutefois l’émigration française était principalement destinée aux colonies en Indochine, en Afrique de l’Ouest et surtout en Algérie, seule véritable colonie de peuplement.

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